Vendredi 18 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. »
En entendant les paraboles de Jésus, les grands prêtres et les pharisiens avaient bien compris qu’il parlait d’eux. Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
Vous êtes-vous déjà senti menacé par Jésus ? La parabole des méchants vignerons doit en tout cas être comprise comme une menace contre les élites religieuses de l’époque de Jésus. La vigne, c’est-à-dire le royaume de Dieu, leur sera enlevée : ils n’ont pas porter de fruits. – Comme arrière-plan de cette parabole, il faut absolument lire le chant de la vigne dans le prophète Isaïe. Israël y est décrit comme la vigne de Dieu sans fruits. Dieu s’occupe de sa plantation, la visite, mais finalement : « Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? J’attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ? » – Il s’agit donc de porter des fruits. Jésus nous fait comprendre comment cela peut se faire lorsqu’il parle de la pierre angulaire qu’il est lui-même. Notre vie doit s’appuyer sur ce fondement. Quels fruits pourrais-je tendre au Seigneur aujourd’hui ? Les fruits de ma foi en lui : la confiance, la persévérance, les joies, des épreuves. Tout doit finalement être l’occasion de relier ma propre vie – avec ses grandeurs et ses misères – à lui.
Mon effort de Carême : Je lis le chant de la vigne en Isaïe 5, 1-7 et je contemple le souci de Dieu pour sa plantation.