Un grand chef au service des plus pauvres
jeudi 22 octobre 2020
Le 15 novembre prochain sera célébrée la 4ème Journée mondiale des pauvres, instituée par le pape François en 2017. L’occasion pour les paroisses de mettre en place des initiatives visant à inciter « des rencontres authentiques et à donner lieu à un partage qui devienne style de vie » (pape François).
Sur la paroisse de Meyzieu, don Antoine et son équipe préparent activement cette journée. En 2018, ils y avaient participé au niveau diocésain à Lyon, avec plus de 600 convives dont la moitié de pauvres. L’année suivante, la paroisse a tenté l’expérience au niveau local avec plus de 100 convives et a décidé de renouveler l’initiative cette année, en impliquant le patronage de la paroisse, les Servantes des pauvres et d’autres organisations caritatives locales (Secours populaire, Resto du cœur, Petits frères des pauvres…) ainsi qu’un chef cuisinier au grand cœur, le chef Tomas Parisini.
L’histoire a commencé par une rencontre, celle du chef Tomas Parisini avec don Marc-Antoine, alors vicaire à Meyzieu. « J’aime me rendre de temps à autre dans les églises pour prier et c’est là que je l’ai rencontré pour la première fois. Une rencontre extraordinaire ! », se souvient le « chef » qui possède un restaurant sur le territoire de la paroisse à Jonage. « J’étais à l’époque bénévole pour de nombreuses associations caritatives comme les Restos du cœur. J’ai dit à don Marc-Antoine que j’aimerais faire quelque chose pour l’Eglise et c’est là qu’il m‘a proposé de m’impliquer dans la Journée mondiale des pauvres : ça a été la plus belle chose de ma vie, voire même une fierté ! »
Après deux années d’une expérience réussie et appréciée, don Antoine propose, il y a quelques semaines, au chef Tomas une expérience inédite : donner des cours de cuisine bénévolement à des jeunes, tous les mercredis dans le cadre du patro de la paroisse. C’est ainsi que ces jeunes, aidés du chef cuisinier, vont préparer eux-mêmes les repas de la prochaine Journée mondiale des pauvres. « Je vais les former ces prochaines semaines dans cet objectif-là, affirme avec passion celui qui a reçu le titre de « champion du monde de la cuisine italienne » de sa fédération en 2014. Ça fait plaisir de voir comme ils sont motivés, même ceux qui étaient considérés comme étant les plus durs, aujourd’hui ils sont épanouis et présents avec nous ! »
Pour le chef Tomas Parisini, cet engagement envers les plus démunis est naturel. « En période de crise comme tous les jours, il faut être présent aux plus faibles et ne pas tourner le dos aux problèmes. Bien au contraire, il faut savoir tendre la main à ceux qui en ont besoin pour mieux se relever. C’est ensemble que nous y arriverons. Venir au besoin des gens et voir leur sourire sur leur visage me rend heureux ! »
Extrait du message du pape pour la 4ème Journée mondiale des pauvres
« Tends la main au pauvre » est donc une invitation à la responsabilité comme engagement direct de quiconque se sent participant du même sort. C’est une incitation à prendre en charge le poids des plus faibles, comme le rappelle saint Paul : « Mettez-vous, par amour au service les uns des autres. Car toute la Loi est accomplie dans l’unique parole que voici : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. (…) Portez les fardeaux des uns les autres » (Ga 5,13-14 ; 6,2). L’Apôtre enseigne que la liberté qui nous a été donnée par la mort et la résurrection de Jésus Christ est pour chacun de nous une responsabilité pour se mettre au service des autres, surtout des plus faibles. Il ne s’agit pas d’une exhortation facultative, mais d’une condition de l’authenticité de la foi que nous professons.