Un Conseil pour le modérateur
Mercredi 29 septembre 2021
Le « Conseil » de la Communauté Saint-Martin a été renouvelé en partie dans le courant de l’été, du fait de l’augmentation du nombre de membres. L’occasion de revenir sur le rôle de cet organe du gouvernement de la communauté.
Don Paul Préaux entouré des prêtres de la Communauté lors des Assises Martiniennes
La Communauté Saint-Martin, comme toute association, est régie par des statuts. C’est ce document qui « inscrit dans le marbre » la nature et la finalité de la communauté, mais aussi son mode d’action, les droits et devoirs de ses membres, l’administration temporelle, ou encore son gouvernement. Ce dernier est assuré le modérateur général, élu par les membres prêtres et diacres de la communauté, assisté lui-même d’un maximum de 11 conseillers (10 à l’heure actuelle) qui forment le « Conseil ». Mais quelle est la mission de ce Conseil ?
Comme son nom l’indique, il s’agit avant tout de conseiller le modérateur général dans sa mission, avec parfois un rôle ad vadilitatem, c’est-à-dire de validation des décisions (par exemple pour l’admission ou le renvoi de membres, ou encore la nomination des responsables de communautés et des curés). Les nominations, qui se traduisent chaque année par un « plan annuel de mutations », sont d’ailleurs une part importante des travaux du Conseil, notamment avec l’ouverture de nouvelles communautés qui nécessite de régulières réorganisations.
Une autre mission des conseillers consiste à rendre visite aux communautés locales, environ 3 ou 4 par an et par conseiller, en plus des visites du modérateur général qui visite chaque année l’ensemble des communautés. « Cela permet de mieux connaître chacun des frères ainsi que les réalités des missions qui nous sont confiées », explique don Jacques, assistant général et membre du Conseil depuis 15 ans. « Ces visites sont aussi l’occasion de faire remonter au modérateur général des questions, des besoins, et de contribuer avec bienveillance à l’épanouissement de la vocation de chaque frère et donc des missions qui lui sont confiées. » Ces deux dernières années ont été particulièrement marquées par la réalité complexe des confinements successifs et des nombreuses questions inhérentes aux décisions gouvernementales et diocésaines, rendant ces visites d’autant plus importantes. Même si, rappelle don Jacques, ces visites sont essentiellement tournées vers la vie commune des prêtres et non directement vers la pastorale qui relève de l’évêque du lieu.
« Lors de nos visites aux communautés, nous sommes tous à chaque fois touchés par l’accueil que nous réservent les frères, par leur disponibilité et leur ouverture, reconnaît don Jacques. Pour moi, cette mission qui nous est confiée est une belle occasion d’appréhender ce qu’est vraiment la communauté dans son ensemble, ainsi que la relation fraternelle avec et entre les frères. »