Au service du scoutisme
Mercredi 2 septembre 2020
Pour les prêtres et séminaristes, l’été est un moment privilégié de mission au service des mouvements de jeunesse, en particulier des mouvements scouts chrétiens. Guilhem, séminariste de la Communauté Saint-Martin en 6ème année, est ainsi parti 8 jours accompagner 45 routiers Scouts d’Europe, âgés de 18 à 21 ans.
Comment t’es tu retrouvé à participer à cette route ?
Au départ, quand mon supérieur m’a proposé d’accompagner cette route scoute, j’ai d’abord dit non, bêtement !… puis j’ai regretté et me suis dit que j’aurais dû dire oui. J’ai prié, je suis revenu le voir, et finalement cela s’est fait ! J’ai en plus eu la chance de vivre cet apostolat avec mon frère, André [également séminariste].
Avais-tu toi-même déjà été routier ?
Oui, j’avais été routier scout une année. Mais cette fois-ci, c’était très différent, car j’étais présent comme séminariste. C’est une grande nouveauté car la relation change, les jeunes en attendent beaucoup, ils écoutent et observent tout ! Je crois que les scouts ont apprécié cette relation, plus horizontale et fraternelle du fait de la proximité d’âge.
Peux-tu nous en dire plus sur la route, ses particularités ?
La nouveauté de cette route scoute fut de rassembler des routiers provenant de 3 clans différents, originaires de Brest, Rennes et Laval. Une formule qui a permis aux jeunes de se mélanger et de découvrir d’autres visages. Autre particularité, la route nous a emmené à travers 4 pays différents : la Suisse, le Lichtenstein, l’Autriche, et la Bavière… Les routiers ont été marqués par certaines rencontres, je pense aux prêtres qui nous ont accueilli en Autriche : en quelques minutes, ils nous ont offert à boire et nous ont ouvert les portes d’une salle paroissiale qui venait d’être refaite, alors que nous étions couverts de poussière après la marche !
Enfin, j’ai été touché par la soif de formation des jeunes. En plus de la messe quotidienne, animée par une équipe de routiers, des 15 à 20 kms de marche chaque jour, les routiers assistent à 3 topos par jour : un gros topo d’une demi-heure, fait par un prêtre ou un séminariste (sur l’Eucharistie, l’engagement, la vocation…) et deux autres topos de 10 minutes préparés par des routiers, en général sur les vertus humaines (comme l’audace ou la bienveillance).
À cela s’ajoute « l’heure route », propre aux routiers. Il s’agit d’une méditation sur une lecture du jour, comme l’évangile, ou une vie de saint, un texte préparé dans l’année, ou simplement en contemplant un paysage.
Comment as-tu vécu cette mission personnellement ?
Cela a été pour moi un apostolat magnifique, qui, je le pense, m’a aidé à préparer le prêtre que je serai plus tard. Cela m’a aidé à prendre davantage confiance en moi, en particulier dans la prise de parole à l’oral lors de topos, et dans la relation avec les jeunes. C’est une bénédiction pour ensuite revenir au séminaire, dans cette dernière année avant l’ordination diaconale !