Samedi 9 Avril
Méditation de Carême
Méditation de Carême
En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. » Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ; vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.
À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer. C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples. Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque. Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! » Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter.
Aujourd’hui, le temps est comme suspendu, le monde est en attente. Jésus, dont la tête est désormais mise à prix par le grand conseil des pharisiens, se cache en fugitif. Il se sait en danger de mort. La Pâque des Juifs approche et tous se préparent. Mais cette année règne une ambiance particulière : Jésus de Nazareth, que certains reconnaissent comme le Messie tant attendu, viendra-t-il ? Osera-t-il défier les prêtres et les pharisiens ? Et si c’était bien lui le Sauveur annoncé ? Montrera-t-il enfin sa puissance pour venir délivrer le peuple ? Comme les Juifs montant des campagnes à Jérusalem pour la Pâques, nous sommes en attente de la venue de notre Sauveur en nous. Demain Jésus avancera vers Jérusalem sur un ânon, résolu à manifester la puissance de son amour par l’offrande de sa vie, afin de « rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés ». A l’aube de la semaine sainte, préparons notre cœur à suivre Jésus sur le chemin de sa passion pour que, communiant à ses souffrances, nous ressuscitions avec lui au matin de Pâques. Demandons à Marie un grand désir d’être renouvelé par ces jours saints pour ressembler toujours davantage à notre Seigneur.
Dire une dizaine de chapelet pour renouveler mon désir de sainteté.