Vendredi 11 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
A l’écoute de ces paroles du Christ, le sentiment est glacial. Les paroles sont sèches autant qu’un article de droit ou de classification comptable. Les sentences sont dures et sans appels : « jugements, tribunal, géhenne de feu, prison, payé jusqu’au dernier sou ». Pour davantage comprendre ces paroles, regardons le contexte. La scène est pourtant tout autre : Jésus guérit les malades à tour de bras, infatigablement, inconditionnellement. Jésus guérit les peines et les corps, le mal est expulsé, l’amour est vainqueur, le royaume des cieux devient réalité.
Que cela nous dit il sur notre évangile du jour ? Ces victoires sur les peines du corps sont le signe de la guérison de notre cœur. Jésus veut maintenant ce miracle d’expulsion du mal et de la peine plus profondément et plus intérieurement encore à l’intérieur de l’homme. Le miracle sera maintenant intérieur à nous, et plus encore : ce miracle sera réalisé aussi par nous, par notre agir, par notre volonté à rendre justice, à l’amour du prochain infatigablement, inconditionnellement. L’infirme et le malade a manifesté leur foi et leur désir pour être guéri, de même nous aussi, manifestons notre foi et notre désir pour être guéri de nos injustices, de nos péchés, avec l’aide du Christ.
Mon effort de Carême : Aujourd’hui je vais demander un pardon à quelqu’un que j’ai offensé.