Quel est votre premier souvenir du séminaire ?
La première fois que je suis venu à Évron, j’y ai trouvé une liturgie très soignée, un cadre de vie très formel, dans une abbaye impressionnante avec des séminaristes en cravate ! Mais tout le monde était chaleureux et semblait joyeux. En entrant, je n’étais pas sûr d’être appelé à vivre dans la communauté, ne la connaissant pas encore, mais je me suis dit qu’une vie commune dans ce cadre semblait rendre heureux et que la formation me ferait certainement grandir.
Y a-t-il des aptitudes particulières à avoir pour suivre la formation du séminaire ?
Être encore jeune ! Car la formation est intégrale, elle porte sur notre personne entière et contribue beaucoup à déployer notre personnalité. Alors entrer dans une telle formation après 30-35 ans, lorsque sa personnalité est déjà bien façonnée, devient très exigeant. Cela demande d’accepter de se laisser former. Il est aussi utile d’arriver avec un certain goût pour l’humour et l’autodérision, sans quoi il faudra l’acquérir sur place !