Durant l’année, à Évron, les séminaristes vivent dans un univers assez protégé, mais la formation pastorale, les apostolats et les stages permettent une nécessaire et bénéfique confrontation avec le monde, comme les camps d’été, les stages BAFA/BAFD ou en entreprise, les services dans des lieux confessionnels ou non. « Cette invitation à la liberté est également cultivée par le contact avec d’autres communautés religieuses, la collaboration avec des œuvres extérieures à la communauté, les rencontres avec d’autres séminaires, une vie authentiquement catholique c’est-à-dire avec d’autres réalités de l’Eglise, souligne don Léonard. Autant de rencontres qui enrichissent et favorisent le discernement. »
Finalement, conclut le formateur, « le caractère complet de la formation proposée favorise l’épanouissement dans toutes ses dimensions – humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale – et a pour objectif de permettre à un candidat d’exercer son discernement en mûrissant son choix jusqu’au bout en connaissance de cause, avant de s’engager dans la voie où le Seigneur l’appelle. »
L’un des signes de cette liberté des séminaristes se manifeste dans le fait que sur les dix dernières années, entre un quart et un tiers des entrés quittent le séminaire. « Notre travail est de les aider à discerner la volonté du Seigneur et à confronter leurs attentes avec les exigences de l’Eglise. Un jeune qui sort ? Il a discerné. L’enjeu pour nous est ensuite de l’accompagner dans son nouveau choix de vie, pour autant qu’il le demande ».