PHILOSOPHIE
Philosophie de la connaissance
Ensemble avec la logique, la philosophie de la connaissance forme un tandem de disciplines qui est l’une des parties principales de la philosophie systématique. Pourtant, la philosophie de la connaissance ne peut être étudiée seulement dans l’abstrait, car elle s’inscrit dans un contexte historique, celui de la modernité philosophique. Le pape Jean- Paul II écrivait en effet, dans l’encyclique Fides et ratio, en 1998 (n.5) : « La philosophie moderne, oubliant d’orienter son enquête vers l’être, a concentré sa recherche sur la connaissance humaine. Au lieu de s’appuyer sur la capacité de l’homme de connaître la vérité, elle a préféré souligner ses limites et ses conditionnements. Il en est résulté diverses formes d’agnosticisme et de relativisme qui ont conduit la recherche philosophique à s’égarer dans les sables mouvants d’un scepticisme général ». Mais il ne faudrait pas s’y méprendre : ce n’est pas l’intérêt philosophique porté à la connaissance qui est la cause du relativisme actuel, c’est la manière de s’y pencher, dont il n’est pas anodin que, depuis Kant, elle ait pris le nom de « critique », la philosophie de la connaissance n’étant désormais envisagée que comme un substitut à la métaphysique. À l’inverse, dans ce cours, nous nous attacherons à faire voir en quoi l’Église est philosophiquement fondée à dire, avec le concile Vatican II (GS, n. 15 §1) :
« l’intelligence n’est pas restreinte aux seuls phénomènes, mais est capable d’atteindre, avec une vraie certitude, la réalité intelligible, même si, par suite du péché, elle est en partie obscurcie et affaiblie ».
P l a n g é n é r a l
Introduction
Partie I : Développement historique de la question
Partie II : Notions fondamentales
Partie III : Le réalisme philosophique