Mercredi 2 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »
« Ton Père voit ce que tu fais dans le secret, il te le rendra. »
Aujourd’hui s’ouvre ce temps béni du Carême, temps de conversion, temps de jeûne et de combat spirituel, mais avant tout, temps de la rencontre personnelle et intime avec Dieu. En effet, l’Evangile du jour nous invite à nous retirer avec humilité dans le secret de nos chambres. Or, quel endroit plus retiré que le silence nos cœurs, où Dieu habite ?
Si le Carême s’accompagne de certaines privations et de certaines ascèses, il n’a pas pour autre objectif que de favoriser une conversion intérieure. Certes, nos corps sont mis à l’épreuve, mais c’est dans le seul but de nous aider à rencontrer notre Maître au plus profond de notre cœur. Nous nous débarrassons ainsi de nos mauvaises attaches pour ne nous attacher qu’à ce qui demeure : Dieu présent en nous. Alors, nous provoquons en nos âmes une juste attitude, humble, qui se retire dans le silence parce qu’elle sait qu’elle ne vit que de Dieu. Elle doit pouvoir crier, à la fin du cette sainte quarantaine : « comme un cerf altéré cherche l’eau vive, mon âme a soif de toi Seigneur ».
Les ascèses du carême ne sont donc pas une recherche de performance, mais un saint exercice qui nous aide à ne nous attacher qu’à Dieu seul, dans l’humilité et le secret de nos cœurs où Dieu a fait sa demeure. D’où une nécessité de prier sans relâche durant ces jours qui nous préparent à célébrer la Résurrection du Christ.
Mon effort de Carême : je prends dix minutes de prière en silence, seul dans ma chambre et je confie à Dieu ce Carême qui commence.