Mercredi 13 Avril
Méditation de Carême
Méditation de Carême
En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez untel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »
A la veille d’entrer dans le Triduum pascal, il est bon de préparer son cœur à accueillir le mystère de la Résurrection. Tous, durant quarante jours, avons pu faire le constat qu’il pouvait y avoir un décalage entre nos attentes et là où nous en sommes vraiment ; engagement non tenu de persévérance dans la prière, ou effort d’ascèse restreint par exemple. Rassurez-vous : cela n’est pas grave !
Soyons sûrs que durant ces trois jours saints, le Christ veut se rendre présent, notamment par son immense amour pour nous au travers de sa passion. Tel est l’objectif que nous devons garder en ligne de mire, l’acte de foi que nous devons poser : le Christ va se manifester à moi !
L’évangile d’aujourd’hui (Jn26,14-25) a de quoi lui aussi nous rappeler nos misères. La trahison de Judas va conduire la Christ sur la croix après avoir été maltraité et bafoué par les hommes. Ne nous arrive-t-il pas à nous aussi d’aller à l’encontre du dessein bienveillant de Dieu pour nous ?
Une autre figure, qui est celle du bon larron (saint Dismas), peut nous éclairer pour lire ces pages d’évangile. Mourant auprès de Jésus, il pose un acte de foi dans le Christ, ce qui lui vaudra la vie et cette parole du Christ : “En vérité je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis”. En plus de cette espérance qui doit illuminer notre dernière ligne droite vers Pâques, le Christ, dans ses dernières paroles sur la croix, intercéda auprès du père un message de pardon à notre intention : “Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font”.
Avec l’assistance de l’esprit saint, ayons le courage de poser un acte de pardon.