Mardi 29 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.
Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.
Aujourd’hui, Jésus m’adresse aussi cette question : « Veux-tu être guéri ? ». Bien souvent, nous prions avec le sentiment de ne pas être exaucés par le Seigneur. Mais ici c’est le Seigneur qui vient à nous et nous offre lui-même, sans effort de notre part, la guérison. Saint Jean le rappelle : “Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimé le premier”. Lui sait ce dont nous avons besoin. Entrons donc dans ce grand mouvement de confiance, qui nous fait tout recevoir de Dieu.
Face à cette question, le malade oppose à Jésus toutes ses incapacités : il n’a personne pour le mettre dans l’eau, il n’y arrive pas seul, cela fait trente-huit ans qu’il attend. De quoi désespérer, revoir notre désir à la baisse pour ne pas être trop déçu… Jésus nous montre au contraire qu’il faut oser désirer l’infini, demander avec persévérance des grâces, avec un cœur large, convaincu que rien n’est impossible à Dieu. Jésus attend de moi un cœur ouvert, conscient de ses faiblesses, convaincu qu’il ne peut rien faire sans Dieu, croyant néanmoins qu’avec lui tout redevient possible :
“« Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l’homme fut guéri.”
Mon effort de Carême : Aujourd’hui, je pose l’acte de foi que le Seigneur veut faire de moi une merveille, quels que soient mon âge, mon passé, mon péché.