Lundi 11 Avril
Méditation de Carême
Méditation de Carême
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus.
Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.
Aujourd’hui l’évangile nous donne à contempler le beau geste de Marie qui répand un parfum de grande valeur sur les pieds de Jésus. Ce magnifique signe d’amour, plein de gratuité, vient se heurter à un égoïsme profond : “au lieu de sacrifier se parfum, se dit Judas, j’aurai pu en tirer pas mal d’argent”. Cette même fracture se retrouve au sein du peuple juif. Certains croient en Jésus et en sa générosité. La résurrection de Lazare leur fait voir la puissance de l’amour gratuit. D’autres ne voient qu’une concurrence à leur influence, leur honneur et leur gloire. Notre cœur peut paradoxalement avoir ses deux tendances : une immense générosité et une grande cupidité. Nous pouvons désirer et faire de belles choses et en même temps se servir de ces bonnes actions pour briller, gagner l’estime de notre entourage et flatter notre orgueil. Ne sommes-nous pas alors comme Judas qui sous une apparente charité cherche avant tout son avantage et son intérêt ?
En ce Lundi Saint osons regarder la profondeur de notre égoïsme et considérons parallèlement la générosité du geste de Marie. Laissons le Christ nous libérer de tous nos penchants mauvais pour nous aider à marcher à sa suite.
Faire un geste visible seulement de Dieu (par exemple fermer une porte délicatement ou ramasser quelque chose par terre).