Les sessions inter-séminaires dans la formation humaine

A peine rentré, déjà reparti. Tout ressourcés de leurs vacances et retrouvailles familiales, nos joyeux séminaristes n’auront pas eu beaucoup de temps pour se remettre de leurs émotions. En effet, Janvier dans les séminaires de l’Ouest est synonyme de session inter séminaire. Ainsi, les séminaristes de première année d’Orléans, de Nantes, de Rennes et de la Communauté Saint Martin se sont retrouvés à Nantes, ceux de deuxième année se sont donné rendez-vous à Evron et les apprentis théologiens se sont rejoints à Angers. Le but : parler respectivement d’affectivité, d’addiction et de la dialectique foi-culture.

Un objectif ne venant jamais seul, ces rencontres sont aussi l’occasion de créer des liens entre des futurs prêtres qui seront amenés à se rencontrer dans le ministère, ainsi que de découvrir les sensibilités des uns et des autres : un séminaire dans le séminaire, une sorte de mise en abîme. Plongeons donc dans cet enchevêtrement et plus spécialement dans celui nantais.

Animé par deux psychanalystes, Olivier le Rendu munit de sa double casquette « DD » diacre – docteur, et le docteur Wilfrid Martineau, chef du service psychiatrie de l’hôpital de Nantes, les séminaristes ont été plongés dans les affres de la psychiatrie, de l’affectivité et de l’accompagnement. Un moyen d’en apprendre plus sur soi, sur l’homme et de découvrir le regard porté par un médecin sur ces sujets. Pour ce qui est de la forme, elle s’est déclinée en un véritable melting pot d’interaction, alternant présentations magistrales, échanges informels et exercices d’application. Sans atteindre la profondeur insondable des confessions des Marseillais à Dubaï ces travaux se sont révélées enrichissants et ont poussées les premières années à sortir de leur zone de confort intellectuelle.

La seconde facette de cette session, la rencontre inter-séminaires proprement dite, a elle aussi été pleinement réussie. Un nouveau melting pot à relever : entre mauriciens, orléanais, cambrésiens, guadeloupéens, ancien agent de sécurité civile, jeune bachelier, ex comptable de 39 ans et commercial chez Ferrero, personne n’a été en reste. Les offices, la messe, les repas, les After Work au foyer autour de baby-foot, times up et autres réjouissances ont été autant d’occasion de faire connaissance, d’appréhender les différentes approches de la formation et de goûter à la pluralité des sensibilités. En un mot comme en mille, s’enrichir par la différence.

Doublement ressourcés par ces rencontres et les vacances, la transition est rude : place désormais aux cours et aux examens ! Virage technique à négocier qui devrait bien se terminer avec un voyage à Rome, si la bordure Covid n’y met pas son grain de sable !