La Toussaint, une fête qui unit le Ciel et la terre

La fête de la Toussaint, le 1er novembre, s’est répandue en Europe latine aux VIIIe et IXe siècles. Puis elle a commencé à être célébrée à Rome également, à partir du IXe. Une seule fête pour tous les saints, c’est-à-dire pour l’Église glorieuse, intimement unie à l’Église encore pèlerine sur terre. La Toussaint est une fête de l’espérance qui nous rappelle notre véritable but et notre vocation : la sainteté, à laquelle nous sommes tous appelés non pas par des œuvres extraordinaires, mais par l’accomplissement fidèle de la grâce du baptême.
« La Toussaint rappelle aussi le sens de notre vie, explique don Paul Denizot, recteur du sanctuaire Notre-Dame de Montligeon, considéré comme le centre mondial de prière pour les défunts. Notre monde est en quête de sens. Nous-mêmes, nous nous demandons parfois quel sens donner à notre travail, à nos engagements, à notre vie. La fête de la Toussaint nous rappelle que tout ce que nous vivons et tout ce que nous sommes, a un sens. Si j’existe, c’est par amour, c’est pour l’amour. Ainsi toutes mes joies, mes peines, mes épreuves, mon travail, toute ma vie…, tout cela a un sens et trouve son sens dans la vie éternelle. Je suis fait pour la vie avec Dieu. Je suis fait pour l’amour. »
Le lendemain, 2 novembre, l’Église prie pour tous les défunts et en particulier pour ceux qui sont encore en purification (les âmes du Purgatoire). « Nous savons que notre prière peut non seulement les aider mais qu’elle continue de faire grandir le lien d’amour vivant qui nous unit », explique don Paul. La messe pour les morts célébrée ce jour-là a été instaurée par saint Odilon, père abbé de Cluny, probablement le 2 novembre 998.
Comme le rappelait le pape François en 2018 à l’occasion de la fête de la Toussaint, « en cette fête, nous entrevoyons notre avenir et nous célébrons ce pour quoi nous sommes nés : nous sommes nés pour ne plus jamais mourir, nous sommes nés pour jouir du bonheur de Dieu. »