Jeudi 17 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra.
Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.” Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »
“Écoutez cette parabole : un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage.” (Evangile du jour : Mt21, 33)
Le Carême est le temps que Dieu nous donne pour nous rappeler notre radicale dépendance à son égard. Pris dans le mouvement de la vie, nous tendons à l’oublier et à nous bercer dans l’illusion que nous maitrisons notre vie. Cette illusion peut avoir des conséquences néfastes pour nous, mais aussi pour ceux qui nous sont confiés. L’Evangile nous rappelle bien que toutes nos responsabilités, familiales, professionnelles, associatives, paroissiales… ne nous appartiennent pas. Elles sont comme une vigne que le Seigneur nous confie pour en prendre soin et lui faire porter du fruit : nous sommes à ce titre des serviteurs inutiles, car si Dieu veut avoir besoin de nos efforts, de notre collaboration, c’est pourtant bien lui qui donne à la semence de porter du fruit, c’est lui la Vigne sur laquelle sont greffés les autres sarments. Demandons cette grâce de toujours en même temps “faire comme si tout dépendait de Dieu et rien de nous, et comme si tout dépendait de nous et rien de Dieu” (Saint Ignace), qui est la grâce de la véritable humilité et du détachement.
Mon effort de Carême : Aujourd’hui je rends grâce à Dieu pour tout ce qu’il m’offre au quotidien