Comment se déroule une rentrée en propédeutique ?

C’est un paquet de choses ! La propédeutique est vraiment un an d’amitié avec le Christ, avec le désir dans mon cœur de confirmer l’appel de Dieu au sacerdoce. Mais si ce n’est pas cela, ou si je mets plus longtemps à discerner, ce sera avant tout un an gratuit.

Les propédeutiques ont un rythme à part, nous ne sommes pas encore séminaristes. On découvre tout un nouvel environnement. Récemment nous avons eu un moment vraiment intense :  la retraite sur l’oraison.  On affine notre amitié avec le Christ. Ça a été vraiment une grande grâce ! Mais au-delà des nouveaux repères, rythmes, nouveaux frères, ce qui est vraiment beau c’est d’avoir beaucoup de temps pour soi avec le Christ : c’est ça qui me rend vraiment heureux !

Pourquoi entre-t-on au séminaire et comment as-tu découvert ta vocation ?

La raison pour laquelle je suis venu ici c’est que je me suis senti appelé. J’imagine mon chemin de sainteté en me donnant aux autres et à Dieu comme prêtre. On rentre au séminaire pour être saint à sa manière, tout comme d’autres veulent devenir saints dans le mariage. Mais en tout cas c’est un temps de préparation, un temps de discernement pour réfléchir à comment on veut être saint et se préparer à avoir un cœur de prêtre. Et ça ce n’est pas encore gagné !

Concernant ma vocation… j’ai eu l’impression que Jésus m’appelait au collège, quand je suis entré aux scouts. J’ai dit à Jésus « pourquoi pas ! Si tu veux que je sois prêtre, dis-le-moi. » Il y a beaucoup de temps où j’ai évité, où j’ai dit que ce n’était pas ça… Et j’ai eu récemment l’impression qu’il fallait que je réponde. Qu’il fallait que je lui réponde, qu’il voulait que je lui dise : « tu m’as demandé alors pourquoi pas ! »

Pourquoi la communauté St Martin ? qu’es-tu venu y chercher ?

Je ne savais pas du tout où je voulais rentrer… Il y a pas mal de raisons que je pourrais énumérer, comme la mobilité : être prêtre pour toute la France, et de fait j’ai pas mal déménagé, mais aussi comme la vie fraternelle, en communauté. Mais, plus simplement c’est quand je suis venu passer quelques jours à Evron, que je me suis dit que ça pouvait être le bon endroit. A la fin de ces cinq jours, j’étais vraiment en paix dans mon cœur et je me suis dit que si je disais « oui » pour une année de propédeutique, ça serait à Saint-Martin. Et puis il y avait aussi un certain attrait pour la liturgie et pour la formation intellectuelle : on est très poussé dans les études.

 

Quelle liberté intérieure se laisse-t-on quand on entre au séminaire ?

Cela faisait longtemps que je n’avais pas expérimenté l’exercice de ma liberté. Dans mon cœur je suis là pour 8 ans, je ne me sens lié à rien, mais en même temps, j’ai dit oui. J’avais le choix et en faisant ce choix j’ai vraiment expérimenté ma liberté. Elle devient concrète parce que j’ai fait un choix, devant la communauté mais aussi et surtout devant Dieu. Mais par le fait d’avoir fait un choix je me sens d’autant plus libre. Et j’espère que c’est de bon augure pour plus tard : quand on fait un choix on se sent vraiment plus libre. Je suis vraiment heureux, libre, parce que je me suis engagé !