Dix nouveaux lecteurs !
Dimanche 27 février 2022
Ce dimanche, 10 de nos frères de 5èmes années ont été institués lecteurs. Pierre-Emmanuel nous en dit plus sur cette étape de la formation.
les nouveaux lecteurs
Dès les premières décennies de son histoire, l’Église a honoré avec un soin particulier la lecture liturgique des saintes Écritures. Aussi disposa-t-elle rapidement les diacres pour la lecture de l’Évangile, et des hommes choisis, les lecteurs, pour la lecture des épîtres de saint Paul, lors des assemblées liturgiques. Peu-à-peu se forma ainsi un ordre des lecteurs, comme il y avait aussi les ordres de vierges, de veuves consacrées, d’exorcistes…
Dans la formation d’un séminariste de la Communauté Saint-Martin, l’institution au lectorat a lieu lors de la cinquième année de formation, et est l’une des dernières étapes vers l’ordination diaconale. Le séminariste lecteur porte la soutane au séminaire et proclame la Parole de Dieu lors des offices quotidiens de laudes et vêpres.
Or qui dit mission dit nécessairement aptitudes. Ces aptitudes, Pierre Emmanuel les compare à la vocation d’Isaïe : « Ce n’est qu’après que ses lèvres aient été touchées par le charbon porté par l’ange que le prophète peut répondre “Me voici” à l’appel de Dieu. (Is 6,8). De même, ce n’est qu’après un discernement éprouvé et reconnu par l’admission en école de théologie en quatrième année que ce ministère est institué, à un an et demi de l’ordination diaconale. »
Le rituel de l’institution comporte essentiellement le geste fort de la transmission du livre des Évangiles, accompagné de la parole : « Recevez le livre de la Sainte Écriture et transmettez fidèlement la parole de Dieu : qu’elle s’enracine et fructifie dans le cœur des hommes. »
En répondant “Me voici” à l’appel de son nom, Pierre Emmanuel prend conscience qu’il s’engage vis-à-vis de la parole : « Plus question de spiritualiser la Bible et de s’en sortir par des pirouettes théologiques dans la lectio divina quotidienne. Bien plus, à l’invitation du Pape François, il s’agit de la vivre de manière authentique, de se laisser déranger par la parole et de l’intégrer au quotidien. » Autre aspect plus concret que se propose de suivre Pierre Emmanuel pour incarner cette exigence de la parole, la prière de l’office des lectures et de la “petite heure” (tierce, sexte ou nonne) que prient les prêtres.
Ce pas de plus dans la formation est une occasion d’action de grâce pour le chemin parcouru. Si le charbon d’Isaïe susmentionné a besoin d’un ange, les dix séminaristes qui seront institués lecteur ce dimanche pourront remercier les formateurs pour les repères qu’ils ont été dans leur chemin.