Dimanche 20 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. »
Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »
L’Évangile de ce dimanche nous met devant le mystère de la finitude de notre vie. La mort — étant la peine conséquente à la chute d’Adam et Ève — nous révolte et la mort d’un proche nous coupe assez souvent le souffle. Mais également notre propre mort nous a de quoi nous terroriser. La pandémie nous a impressionnent montré jusqu’où peut mener la peur devant ce drame. Vouloir esquiver à la mort, vouloir la repousser au plus tard que possible. La mort nous met face aux choix que nous avons faits. Saint Ignace de Loyola donnait aux prêtres de sa compagnie chaque jour l’exercice de réfléchir à la finitude de leur vie : Qu’est-ce que je ferais encore aujourd’hui, si je mourrais ce soir ? Qu’est-ce que je changerais, si je savais que ma vie terrestre s’achevait ce soir ? À qui demanderais-je encore pardon, si ma vie se terminait ce soir ? Face à cette finitude nous pouvons nous laisser interpeller par le Christ qui nous invite à la conversion. Le Christ, cependant, ne nous laisse pas seuls face à la mort. Il nous y accompagne. Il est avec nous à tout instant et il nous a précédés par sa Passion et sa Résurrection. Il est le vainqueur de la mort et il intercède pour nous comme le vigneron auprès du maitre l’Évangile de ce dimanche. Il prend soin de nous et il nous aide à nous convertir vers Dieu, à changer notre vie et à nous ouvrir plus largement à l’amour qu’Il veut nous apporter. Ouvrons-nous à lui et laissons-nous nous transformer par sa grâce afin que nous puissions faire chaque jour un petit pas de plus vers l’amour de Dieu en nous.
Mon effort de Carême : Réfléchir à un acte, une réconciliation, un pardon, une conversion ou un geste de don de soi que je ferais si je savais que ma vie s’achève aujourd’hui.