Lundi 9 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;
ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.
Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et l’on vous donnera :
c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante,
qui sera versée dans le pan de votre vêtement ;
car la mesure dont vous vous servez pour les autres
servira de mesure aussi pour vous. »
Après l’intimité dans laquelle le Seigneur nous a introduit hier lors de la Transfiguration, nous le suivons aujourd’hui dans sa prédication de feu, et nous recevons de lui un commandement, de ceux qui nous paraissent parfois impossibles ou gentiment idéalistes : “Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux”. En quoi cela consiste-t-il ? À ne pas juger, à ne pas condamner à pardonner et à se donner largement, généreusement, sans compter.
Un rapide moment à recenser les jugements et condamnations, les rancunes dans lesquels notre cœur macère, pourrait nous suffire à nous convaincre que ce Jésus n’est vraiment pas réaliste. Il faut bien vivre, tout de même ! Que deviendrais-je si je renonçais à ce jugement qui me fais voir untel comme mon ennemi juré ? Que notre attitude envers les autres puisse aussi servir de mesure à l’attitude de Dieu envers nous, semble ajouter à l’impasse dans laquelle nous pensons nous trouver. Au fond, nous avons du mal à croire que nous puissions ressembler au Père. Mais en fait, ce commandement de Jésus est une promesse : “je vous promets qu’en étant miséricordieux, vous devenez alors comme le Père qui lui est miséricordieux, et est la source de miséricorde”. Impossible ? Non ! Jésus qui est le “visage de la miséricorde du Père” nous a ouvert la voie : Lui ne nous juge pas, lui ne nous condamne pas, (que deviendrions-nous sinon ?), Lui nous pardonne (et combien de fois l’a-t-il déjà fait ?), Lui se donne totalement à nous dans l’Eucharistie.
Grâce à Lui nous avons la vie, et la vie en abondance !
Aujourd’hui je cherche à me défaire d’une idée toute faite de jugement ou de condamnation qui rétrécit mon cœur. Je dis une dizaine de chapelet pour cette personne.