Mercredi 8 avril
Méditation de Carême
Méditation de Carême
En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez untel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »
A la veille de la célébration du mystère pascal, laissons-nous interpeller par cette parole de Jésus « Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque ». Saisissons cette occasion que le Christ nous donne de le recevoir sous notre toit en demandant particulièrement trois grâces : Premièrement, sachons demander à Jésus un cœur ouvert : voulons-nous vraiment accueillir le Christ dans notre cœur ? N’oublions pas qu’Il est venu dans notre monde pour manifester son amour pour chacun de nous jusqu’au don total de lui-même en mourant sur une croix. Ce temps de confinement offre le cadre idéal pour attiser notre désir de recevoir Jésus, signe de notre amour pour lui.
Deuxièmement, nous pouvons lui demander la grâce du salut. Voulons-nous être sauvés par le Christ, Dieu fait chair ? Rappelons-nous les merveilles que Dieu a faites en libérant son peuple de la maison d’esclavage en Egypte ? C’est bien ce que nous célébrons à Pâque : nous célébrons ce salut de Dieu pour tous les hommes qui s’accomplit parfaitement dans la personne du Christ : alors n’ayons pas peur de lui confier notre misère, nos inquiétudes, nos espérances car le Christ vient pour nous sauver.
Enfin, demandons-lui la grâce du pardon. Ne laissons pas les ténèbres de notre cœur nous envahir. Remettons humblement nos péchés, nos infidélités, nos manques de foi devant le Christ et laissons nous regarder et panser par sa miséricorde infinie. Comportons-nous comme des pécheurs rachetés par le sang du Christ. Ne recherchons pas comme Judas une occasion de « livrer » Jésus pour satisfaire notre propre intérêt. Cela nous conduirait, à coup sûr, à notre perte !
Alors, ouvrons grand notre cœur et vivons ce mystère pascal dans l’espérance de la vie éternelle !!
Jean
A l’approche du triduum pascal, nous pouvons, comme résolution, prendre une temps de silence de 10 min, au cours de la journée pour préparer notre cœur à vivre la passion et la résurrection du Christ.