Vendredi 6 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
Cet appel à surpasser la justice des pharisiens est toujours d’actualité pour nous ! La justice d’un homme, dans l’Ancien Testament, c’est un peu ce que nous appelons la sainteté. Quand on dit d’Abraham ou de Joseph qu’ils étaient des hommes justes, on pourrait dire des hommes saints, ajustés dans leur relation à Dieu et aux autres. Dans le Nouveau Testament, justice et sainteté s’unissent de manière intime : la loi nouvelle que donne le Christ est toujours plus exigeante que les prescriptions antérieures, parce que la charité et la sainteté surpassent la justice la plus stricte. C’est pourquoi les exigences du Seigneur aujourd’hui nous semblent si fortes : parce qu’ultimement, elles rejoignent le commandement du Seigneur un peu plus loin dans l’évangile : « Vous donc, vous serez parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48). La clef est là : par nous-mêmes, nous ne sommes capables que de peu de bien et nos incohérences nous pèsent, seul Dieu peut réaliser en nous la perfection à sa mesure, celle qu’il nous commande. Que ce carême soit donc pour nous l’occasion de ne plus nous appuyer sur nos propres forces mais sur la grâce du Seigneur que nous irons mendier chaque matin !
Aujourd’hui j’irai demander un pardon à quelqu’un.