Lundi 30 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
Jésus, il s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Les scribes et pharisiens veulent piéger Jésus en le faisant contredire Moïse. En lui demandant de juger le cas de cette femme dans le Temple, ils obtiennent le contraire : sans s’en apercevoir, il mettent Jésus à la place de Moïse, car c’est devant le Sanctuaire que les Israelites venaient à Moïse pour entendre les jugements de Dieu, exactement comme les scribes et pharisiens viennent à Jésus.
Et quel est le jugement de Dieu sur cette femme adultère ?
D’abord, il ne semble pas avoir envie de répondre, comme pour dire : « N’avez-vous pas des vraies questions ? Pourquoi fatiguez-vous votre Dieu avec les péchés des autres ? »
Ensuite il prononce la sentence : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » On pense à la parole du psaume : « Si tu retiens les fautes Seigneur, Seigneur qui subsistera ? » Ils demandent une juste punition pour la femme adultère et oublient qu’eux aussi ont mérité la condamnation.
Ce n’est donc pas seulement à la femme, mais à eux tous que s’adresse la fin du procès : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Constantin
Je choisis une personne que je suis parfois tenté de juger. Je prends quelques minutes pour considérer que je ne suis pas meilleur et je demande au Seigneur la lumière de le voir.