Samedi 28 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
En ce temps-là, Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! » D’autres disaient : « C’est lui le Christ ! » Mais d’autres encore demandaient : « Le Christ peut-il venir de Galilée ? L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? » C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui.
Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens, qui leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » Les gardes répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! » Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ? Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ? Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! »
Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit : « Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? » Ils lui répondirent : « Serais-tu, toi aussi, de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! » Puis ils s’en allèrent chacun chez soi.
“Jamais un homme n’a parlé de la sorte !” Face à une vérité qui les dérange, les grands prêtres et les pharisiens invoquent des prétextes pour justifier la haine qu’ils portent à Jésus. Leurs arguments n’en sont pas. Leur mauvaise foi les pousse à accuser tous ceux qui voudraient leur faire entendre raison ; à force d’aboyer, ils ne savent plus écouter. La haine les a rendus sourds. Et ils se laissent emporter par elle au point de perdre tout sens de la justice.
La manifestation de la vérité cause souvent de tels troubles. L’histoire des martyrs de toutes sortes le montre, évidemment. Mais il serait trop facile de critiquer les pharisiens ou les ennemis extérieurs du Christ, et ne pas se remettre en cause soi-même.
Ne sommes-nous pas nous aussi, bien souvent, dans la position des pharisiens ? Comment réagissons-nous lorsque nous sommes mis face à certaines vérités peu flatteuses ? Recevons-nous celui qui nous les dit comme un bienfaiteur – après tout, c’est la vérité qui libère – ou bien comme un ennemi à abattre à tout prix ?
Interrogeons notre cœur, faisons-le sans tricher. Et nous verrons qu’il est comme la foule qui écoutait Jésus : divisé.
Raphaël
Demandons à l’Esprit Saint de nous éclairer : qu’il nous aide à voir dans les vérités agaçantes qui pourront nous être adressées aujourd’hui, autant d’occasions de nous convertir.