Calendrier de l’Avent
MÉDITATION
« Le Puissant fit pour moi des merveilles »
(Lc 1, 46-56)
Ah ce Magnificat ! C’est sûrement l’une des plus belles paroles qui nous reste de la Vierge Marie et pourtant, je dois bien vous avouer, c’est l’un des passages de la Parole de Dieu que j’ai encore beaucoup de mal à comprendre et à savourer pleinement…
Il y’a 3 semaines, un prêtre m’a donné la clé pour entrer dans ce mystère : Il faut que nous ayons les mêmes sentiments qui sont dans la Vierge Marie ; Mettons-nous un peu à sa place : un ange lui a annoncé qu’elle serait la mère du Sauveur. Elle vient juste d’en recevoir la confirmation par sa cousine Elisabeth. Elle ne comprend pas tout mais elle est remplie d’une joie profonde, son esprit “exulte en Dieu” parce que le “Seigneur s’est penché sur son humble servante.”
Peut-être imagine-t-elle à ce moment un père de famille, tout joyeux, qui se penche sur sa fille avant d’aller dormir, qui lui sourit et qui lui dit “ne crains rien, je t’aime, je m’occupe de toi et de ton avenir…”
Je crois que c’est ce regard de Dieu sur elle, ce “sourire” de Dieu qui la mets dans une joie profonde : elle sait bien que Dieu s’occupe personnellement de chacun de ses enfants. Il les aime, il les soutient et il les relève quand ils ont besoin…
Et en vivant sous ce regard, Marie apprend à son tour à sourire aux autres, à nous sourire à nous. Est-ce que nous avons déjà pensé, au milieu de nos tâches quotidiennes, que nous sommes regardés et aimés par Dieu et la Vierge Marie ? Savoir qu’ils nous sourient tous les deux, qu’ils s’occupent de nous, peut nous apprendre à nous décentrer de nos petits problèmes et à leur faire confiance. Il suffit de voir simplement comment Marie, par son seule sourire, a su guérir de la maladie la petite Thérèse de Lisieux…
Alors pensons fréquemment à ce regard de Dieu et ce sourire de Marie. Pensons-y le soir de Noël au moment d’aller à la messe, de manger un bon repas et d’ouvrir les cadeaux. Et pensons-y aussi quand nous croiserons un pauvre dans la rue ou un collègue de travail énervant : à notre tour apprenons à sourire, d’un sourire large, net, un sourire à fleur de peau qui relève, qui apaise, qui rayonne. Comme cadeau de Noël, demandons cette année au Seigneur la grâce du sourire.