Calendrier de l’Avent
MÉDITATION
« Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu »
(Lc 7, 18b-23)
Imaginez une terre sèche et aride. Depuis bien longtemps, suite à un évènement malheureux, le temps a été comme détraqué. Voilà de nombreuses années qu’il ne pleut plus. Parmi ceux qui habitent cette terre désertique, il y a deux peuples. Tout d’abord, il y a ceux qui croient que Dieu les a abandonnés. Ils se sont résignés, vaincu par le désespoir. Ils paraissent plus âgés qu’ils ne le sont, leurs traits sont anormalement tirés. Ils ne demandent plus rien à Dieu ; ils ont déjà essayé… Ils savent à quoi s’en tenir.
Et puis il y a les autres. Ceux qui espèrent. Ceux qui demandent sans cesse à Dieu l’eau qui leur manque. Ils s’entraident aujourd’hui, tout en espérant que demain, Dieu les exaucera. Et plus les jours passent, plus leur désir grandit. Leurs visages sont jeunes, leurs regards presque enfantins. Ils ont confiance ; Dieu ne les a pas abandonnés.
Un matin, voilà qu’un nuage apparait. Et voilà que ce nuage laissa tomber une goutte de rosée. Toute petite. Qui descendit, et finit par toucher terre. Personne ne l’a vu tomber. Si : quelques bergers et leurs moutons, ainsi que Joseph et Marie. Cette goutte est tombée silencieusement, dans un coin de notre terre assoiffée. Et mystérieusement, elle ne s’est pas évaporée au contact dur et brulant du sol. Au contraire, elle se mit à imprégner la terre, jusqu’à faire naitre un ruisseau, qui grossit, et finit par devenir un fleuve immense. Ce fleuve est une image du salut, du pardon, de la miséricorde que Dieu veut déverser en chacun de nous.
Ne nous laissons jamais gagner par la désespérance. Ne nous lassons jamais de demander à Dieu de nous sauver. Nous avons déjà tellement de fois essayé de nous corriger, de devenir parfait par nos propres forces, de nous sauver tout seul.
Combien de temps nous faudra-t-il en encore pour accepter que seul un autre peut nous sauver, et que cet autre, c’est Jésus ?