Où en est le «6e année» en cette période et à cette étape de la formation ?
La 6e année est la dernière année de préparation à l’ordination diaconale. Le séminariste vient de passer en tout cinq ans au séminaire et une année en paroisse. Au premier semestre de cette dernière année, il est institué acolyte, et au second semestre, il prête le serment de fidélité et la déclaration de liberté. Il ne doit entreprendre ces dernières démarches avant l’ordination que s’il n’est pleinement convaincu qu’il est prêt et disposé à demander l’ordination. Il pourra progresser en bonne conscience si lui-même et les responsables de sa formation sont convaincus qu’il possède les qualités humaines, spirituelles, intellectuelles et pastorales qu’un prêtre doit avoir. L’accent de cette dernière année au niveau de la formation humaine est mis sur la consolidation des bonnes habitudes individuelles liées à la croissance personnelle et à l’esprit communautaire et au service dans un style de vie global approprié au ministre ordonné. Cela implique un esprit de charité universelle, un désir de servir, de la générosité, de la simplicité et du détachement, du zèle pour le ministère et un esprit de coopération.
Sur quels critères un séminariste est-il admis à l’ordination diaconale ?
Parce que le ministre ordonné est un homme pour les autres, le «6e année» doit être capable d’établir des relations sociales avec toutes les différentes sortes de personnes qu’il sera appelé à servir. Il doit faire preuve d’une amitié mature avec ses frères de séminaire et de bonnes relations au sein et en dehors de la communauté du séminaire. L’objectif de la formation spirituelle de cette année est par ailleurs la préparation immédiate à l’acceptation libre et joyeuse de l’état de célibat et de la promesse d’une obéissance fidèle au modérateur et à l’évêque du diocèse où il sera envoyé. Cela suppose que le séminariste, à ce stade de sa formation, ait développé une fidélité motivée à sa vie de prière personnelle, aux exercices spirituels du séminaire et à la Liturgie des Heures. En même temps, la préparation à l’ordination exige que le séminariste ait développé un esprit d’humilité et de sacrifice de soi qui doit fonder l’accomplissement futur de la promesse d’obéissance pour le bien de l’Église et de sa mission.
Qu’en est-il de la formation intellectuelle ?
La formation intellectuelle du futur diacre au cours de cette dernière année de théologie est axée sur la consolidation et l’intégration à la fois du contenu de sa formation théologique et des vertus liées à de bonnes habitudes d’étude. Tous les séminaristes à ce stade de leur formation doivent manifester un engagement de croissance intellectuelle dans le cadre de la vie du ministre ordonné, et pas seulement comme une préparation à l’ordination. Comme il est sur le point d’entrer dans le ministère ordonné, le « 6ème année » doit faire un effort conscient pour voir les liens entre le ministère pastoral et ses études théologiques. Enfin, l’objectif de la formation pastorale de cette année est de développer un esprit de coopération pastorale et de prudence combiné à un authentique zèle pour le service pastoral. Il faut montrer que cet esprit de coopération s’étend non seulement à l’autorité immédiate du pasteur, mais aussi à tous les fidèles qui coopèrent avec ces autorités au service de l’Église. C’est surtout ici que le futur diacre et prêtre doit manifester une ouverture à l’orientation de l’autorité légitime, un esprit non critique, un engagement à construire la communion et une humilité face à la critique qui rend possible le changement personnel. Le futur diacre doit faire preuve, dans son stage sur le terrain, d’un esprit de générosité, de service et d’abnégation.