Calendrier d’Avent
MÉDITATION
L’Avent, temps d’attente et de préparation
Depuis hier, nous voici entrés dans le temps de l’Avent. Cette période est au commencement de l’année liturgique, et est particulièrement marquée par l’attitude d’attente du chrétien. En effet, l’Eglise pendant cette période attend l’avènement du Seigneur, Sa naissance. Cet avènement, en latin adventus, a donné le nom à cette période de préparation. Car c’est en effet en se préparant, en préparant son cœur, que le chrétien doit attendre. Ce n’est pas une attente passive. Ainsi, à l’invitation de saint Jean-Baptiste, occupant une place importante en cette période, nous sommes appelés à préparer les chemins du Seigneur, aplanir ses voies, par la pratique de la justice et de l’amour du prochain, pour conduire les hommes et les femmes à la rencontre avec Dieu. Et cette rencontre, Dieu veut la vivre avec chacun de nous.
L’Avent est alors pour nous une période de purification, le temps pour nous de re-choisir le Christ chaque jour. La couleur liturgique qu’est le violet, que nous utilisons aussi pendant le Carême, nous rappelle que nous en sommes en chemin, en route sur cette terre. Nous désirons les réalités d’en-haut, et ce temps donné par l’Eglise est pour nous l’occasion de voir ce qui empêchent d’avancer vers le Christ. Le premier dimanche de l’Avent, par son introït grégorien, exprime très bien ce désir “Vers Toi j’élève mon âme” Ad Te levavi animam meam. Nous sommes appelés à participer à la vie de Dieu dans la gloire, et pour nous y conduire, Dieu a décidé de se faire homme, témoignant ainsi de son amour pour nous.
Alors que nous sommes au début de l’Avent, la liturgie de l’Eglise nous fait demander à Dieu, dans l’oraison de ce lundi, la grâce d’attendre sans faiblir la venue de Son Fils, de rester vigilant pour être prêt lorsqu’Il viendra frapper à notre porte (Ap 3,20). Attendre sans faiblir : cette demande peut sembler presque audacieuse car, en effet, l’attente peut sembler longue, et l’ennui, le découragement, peuvent se manifester ; nous allons parfois tomber, pris dans les soucis du quotidien. Et c’est à ce moment-là qu’il faudra relever la tête, joyeusement, sûr du secours du Seigneur et de sa grâce. L’attente du Messie est remplie d’espérance et d’allégresse, car lorsqu’Il viendra frapper à notre porte, ce sera pour nous donner la Vie, afin de chanter joyeusement Sa louange, en compagnie des anges dans le ciel. C’est dans cet esprit que pendant l’Avent nous ne chantons pas l’hymne angélique Gloria in excelsis Deo à la Messe les dimanches, le réservant pour la Nuit sainte de Noël.
Joyeuse, cette attente est aussi intérieure et silencieuse, à l’image de la Vierge Marie qui accompagne de sa présence toute la liturgie de l’Avent. Elle a rendu son cœur et son corps totalement disponibles à Dieu, à son dessein de Salut, et c’est elle que nous suivons jusqu’à l’étable de Bethléem où elle donnera naissance au Sauveur.
C’est donc avec un désir ardent que nous sommes invités à nous préparer, par la prière et la vigilance du cœur, à célébrer la venue du Seigneur à Noël, dans l’attente de son retour final dans la gloire.