Calendrier d’Avent
MÉDITATION
Depuis le 17 décembre la liturgie a changé de ton. En effet depuis ce jour l’accent est porté sur la venue imminente du Messie et les différents textes de ce 21 décembre vont en ce sens, à commencer par l’antienne du magnificat des vêpres qui dit ceci :
Ô Orient, Splendeur de la lumière éternelle, Soleil de justice : Viens éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort.
Nos yeux sont tournés vers l’Orient où, à seulement quatre jours de la naissance du sauveur, les premières lueurs du jour font leur apparition. Dans cette antienne nous faisons mémoire du sauveur comme notre lumière, celle qui nous éclaire éternellement et qui vient nous sortir de nos ténèbres, nous sauver de la mort. Cette lumière vient, elle est toute proche.
Le cantique des cantiques que nous lisons aujourd’hui nous fait entrer dans une attente vive et ardente. L’épouse qui attend son fiancé l’aperçoit et le voit qui vient, entrant ainsi dans une joie et une exultation débordante. L’époux est si proche que l’on peut déjà entre sa voix et le voir accourir : « C’est lui, il vient… Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines… » nous dit l’auteur sacré. En venant il cherche sa fiancée, il nous cherche, il nous appelle : « Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… » (Ct 2, 8-14).
Avec l’Évangile de la Visitation qui nous est proposé nous entrons dans l’empressement de Marie, l’exultation d’Élisabeth et les tressaillements de Jean-Baptiste. Au début de cet évangile Marie se met en route, pressée de connaitre la bonne nouvelle qui est arrivée à sa cousine Élisabeth. Nous aussi, à quatre jours de Noël, nous sommes sur la route et nous attendons avec empressement de pouvoir enfin contempler ce sauveur, Jésus le Christ notre Seigneur. Comme Jean-Baptiste dans le sein d’Élisabeth nous tressaillons dans la joie de ce grand avènement qui approche.
Enfin le bienheureux Charles de Foucault méditant à quatre de jours de Noël, contemple les parents de Jésus, Joseph et Marie. Depuis 9 mois il porte l’enfant et se prépare à la naissance. Mais depuis 9 mois aussi ils sont déjà comblés de joie et d’amour de la part de Dieu. Depuis tout ce temps ils ont déjà eu la chance d’être en présence de Dieu, d’en être les plus proches. Que peut-il leur arriver de plus ? Dans quatre jours, ils verront Jésus le fils de Dieu, ils vont le toucher, le porter dans leur bras. Ce que tous nous espérons et désirons va se réaliser, Dieu s’est rendu visible en se faisant homme. Avec cette naissance c’est le ciel qui descend sur la terre. Alors empruntons les mots de Charles de Foucault à quatre jours de noël et prions ainsi : Saint Joseph, Sainte Marie faites-moi passer avec vous ces quatre jours d’attente, ô mes bien-aimés parents ! Prenez-moi dans vos bras et enveloppez-moi dans votre recueillement infini et dans votre incessante et passionnée contemplation. Faites-moi admirer, aimer, adorer avec vous… Je vous demande la même grâce pour tous ceux qui se sont recommandés à mes prières, tous ceux que je dois aimer spécialement et pour tous les hommes, en vous, par vous et pour vous, mon Seigneur Jésus. Amen