Calendrier d’Avent
MÉDITATION
De l’ascèse au festin
Jean le cousin de Jésus a mené une vie ascétique : il ne mange que des sauterelle et ne boit que de l’eau. Jésus est bien plus « bon vivant » : il boit et mange avec les pécheurs. Face à ces deux attitudes paradoxale du Christ et de son cousin, quel message retenir dans notre rapport à la nourriture. Ne faut-il que jeuner comme jean baptiste ou bien ne participer qu’à des festins semblables aux noces de cana avec Jésus ?
A la lecture de cet Évangile, nous pourrions avoir malheureusement tendance à calquer préparer son repas si le calendrier liturgique : si Jésus est présent mangeons copieusement, si Jésus est absent, abstenons nous de trop manger, ainsi nous feront la volonté de Dieu.
Le pape Léon le Grand au Vème siècle au cours d’un sermon rappelle au peuple dont il a la charge de jeuner quatre fois pendant l’année : le jeune du printemps qui correspond au carême, le jeune de l’été, le jeune de l’automne et le jeune du dixième mois qui correspond à l’Avent. Ces quatre jeûnes sont comme quatre évangiles qui nous apprennent sans cesse ce que nous devons dire et ce que nous devons faire.
Puis le 25 décembre nous fêtons la naissance de Jésus. Pour célébrer sa venue sur terre bien souvent un déjeuner familiale est organisé. C’est un beau moment où toute la famille se retrouve autour d’un repas de fête copieux. Après plusieurs semaines d’attente nous sommes heureux de mettre les petits plats dans les grands, de se donner du mal pour offrir à ceux que l’on va rencontrer un repas qui sort de l’ordinaire. Les publicités dans la boite aux lettres sont là pour nous donner des idées dès la novembre !
Perdre cinq kilos pendant le mois de décembre et en reprendre huit pendant les vacances de Noel nui tout autant à notre santé qu’à notre sainteté.
Lorsque nous jeunons nous nous rappelons que nous sommes fait aussi de chair et que nous avons de besoin naturels que la science ne pourra faire disparaitre. L’ascèse nous replace dans notre dépendance aux bien de la création. Dieu confie à l’homme et à la femme la création afin qu’ils la respecte et en use pour pouvoir subsister. Rappelons que le jeune alimentaire porte tout autant sur la qualité que la quantité. L’excès en tout n’est jamais bon, il revient à chacun et chacune d’adapter cette pratique. L’ascèse concerne la nourriture mais pas que : ce peux être aussi réduire sa consommation de cigarette, passer moins de temps sur son écran, …
Ce qui a été dit au sujet de l’ascèse vaut tout autant pour le repas de Noël : l’excès en tout n’est jamais bon. Lors de la préparation du festin de Noel nous voulons faire honneur à ceux que nous accueillons. Cette joie de se retrouver passe tout autant par une assiette bien garnie que par la disponibilité de notre cœur à accueillir ceux que l’on aime.
Amen.