Calendrier de l’Avent
MÉDITATION
« Le baptême de Jean, d’où venait-il ? »
(Mt 21, 23-27)
« Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Nous sommes dans l’Evangile selon saint Matthieu, juste après l’entrée messianique de Jésus à Jérusalem et après l’épisode dans lequel Jésus chasse les vendeurs du Temple. Nous sommes encore dans le Temple et Jésus s’est mis à enseigner. Alors il est légitime que ceux qui détiennent l’autorité du lieu se posent cette question !
La question est précise : les grands prêtres et les anciens voient des faits extraordinaires chez une personne et au lieu de s’indigner d’être bousculés par ses actes, ils semblent chercher réellement quelque chose de plus grand, un sens plus transcendant que ce que leurs yeux ont pu voir. Cette recherche est belle ! Quelle est l’autorité dont est pourvu Jésus ? Et d’où vient-elle ?
Cependant, leurs yeux restent voilés : « Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous n’avez pas cru en lui ; les publicains, eux, et les prostituées ont cru en lui ; et vous, devant cet exemple, vous n’avez même pas eu un remords tardif qui vous fît croire en lui » lit-on plus loin (v32). Jésus nous indique donc une voie à suivre : celle que Jean nous a indiqué, le chemin de la conversion. Cette conversion est celle du cœur : lui préparer une place et nous rendre dociles à accueillir sa parole… et même plus : à l’accueillir lui-même, le Verbe, la Parole, le Fils de Dieu par qui toutes choses ont été faites et à qui reviendra la gloire après la Résurrection, au ciel et sur la terre.
Son autorité, nous le savons, vient du ciel : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, si cela ne t’avait été donné d’en-haut » dira-t-il à Pilate (Jn 19, 11). Ainsi l’autorité de Jésus est légitime, plus que celle des grands prêtres et des anciens. Mais alors pourquoi ces derniers refusent de le voir ? Il semble encore que ce soit de l’orgueil, de la vanité : si Jésus est l’autorité, alors la leur n’est plus rien. Aujourd’hui, redonnons à Jésus sa juste place dans notre cœur. Il est celui qui est, celui qui règne, celui qui nous donne la vie en abondance particulièrement dans l’eucharistie. « Viens, Seigneur, sois le maître en mon cœur ».