Samedi 26 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »
« je, je, je, je … je ». Dans l’Évangile de ce jour, le Pharisien accomplit l’exploit de dire 5 fois « je » en seulement deux phrases ! Sa prière se résume à une introspection dans laquelle Dieu est pris à témoin des bonnes œuvres de notre pharisien. Mais ses paroles s’éloignent de sa façon d’agir : il se considère juste et méprise les autres. Il se vante de respecter scrupuleusement la Loi mais en oublie le commandement le plus grand : l’amour de Dieu et du prochain. À force de se regarder lui-même, il finit par se prier lui-même « il priait en lui-même ».
La prière du pharisien est bien plus courte « “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” » : c’est la prière du pécheur pardonné. Il ne se vante pas de ses mérites mais reconnait humblement qu’il a besoin de Dieu. Finalement, dans la parabole, le pharisien ne demande rien car il se suffit à lui-même alors que le publicain vient mendier la miséricorde de Dieu avec humilité.
Le Seigneur nous indique la porte d’entrée de la prière : l’humilité. Seule l’humilité permet à Dieu de nous montrer sa miséricorde pour nous relever. « Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »
Mon effort de Carême : A une semaine de Pâques, reconnaissons avec humilité que nous avons besoin de la miséricorde de Dieu pour préparer notre confession pascale !