Lundi 21 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.
Le vieux Syméon avait déjà annoncé à Marie que Jésus serait “un signe de contradiction” (Lc 2, 34). Ainsi, durant son ministère, Jésus ne laisse personne indifférent. Il suscite l’admiration de beaucoup, mais aussi l’incompréhension, l’indignation et le rejet. Dans l’Évangile aujourd’hui, après l’enthousiasme d’avoir trouvé trouvé le Messie, les Juifs vont finalement chercher à le jeter du haut d’une falaise ! Jésus fait-il exprès de les provoquer ? Cela nous interroge nous-même: est-ce que nous aussi nous acceptons d’être provoqué par Jésus, ou par ceux qui le représentent ?
Les lectures nous proposent deux attitudes en réaction: La première, celle des Juifs qui refusent de se remettre en cause. Ils n’acceptent pas que le salut soit aussi apporté à quelqu’un d’autre. La seconde est celle de Naaman le Syrien qui va accepter humblement de se déplacer en Terre Sainte pour rencontrer l’homme de Dieu et suivre ses conseils, être plongé dans l’eau pour être libéré de sa lèpre, de son mal.
Cet Evangile qui nous présente le rejet violent de Jésus est déjà une annonce de la Passion. Il nous invite à accepter humblement d’être remis en question par le Christ durant ce carême, à nous présenter comme d’humble pécheur (à l’image de Naaman) pour supplier la grâce de la libération de Pâques.
Mon effort de Carême : Je cherche ce que le Seigneur me montre dans ma vie, ce qu’il faut remettre en question, lui offrir humblement pour en être libéré par la grâce pascale.