Calendrier d’Avent
MÉDITATION
Attendre et accepter le don de Dieu.
Aujourd’hui, toute l’Eglise demande au Père dans la collecte de la messe : que la splendeur de ta gloire se lève en nos cœurs : et l’avènement de ton Fils unique, dissipant les dernières ombres de la nuit, fera voir au grand jour que nous sommes fils de ta lumière.
Je vous propose donc de vous projeter un peu après Noel. Que s’est-il passé après la naissance de Jésus ?
Je ne sais pas si vous avez déjà pris le temps de vous mettre à la place du vieillard Syméon. Luc nous dit qu’Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.la consolation d’Israel.
Il a du avoir beaucoup de temps pour imaginer à quoi pourrait bien ressembler le Christ, le Messie. Le libérateur.
Au milieu de tous ces questionnements, il attend. Il ne bouge pas du Temple et il attend, confiant dans la promesse que Dieu lui a faite.
Nous pouvons admirer et demander à Jésus la même patience que le vieillard Syméon. Dans nos vies aussi, le Christ promet de venir, dans cet Avent nous attendons sa venue. Mais il faut nous armer de patience et de de confiance en Dieu. Sinon, nous pouvons être tentés de bouger dans tous les sens pour obtenir le salut par nous-mêmes, pour combler la place que nous voulions laisser à Dieu dans nos cœurs avec des choses plus humaines que nous maitrisons. Mais si nous faisons cela, nous ne comptons plus vraiment sur Dieu pour nous faire vivre, il est relégué au deuxième rang, pas bien loin mais pas au centre, pas là où c’est important.
Mais non seulement le vieillard Syméon est patient et confiant dans la promesse de Dieu mais il accepte aussi que le don de Dieu ne ressemble pas du tout à ce qu’il avait prévu. En recevant Jésus, il s’écrit :
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
Syméon voit par-dessus les apparences. En Jésus petit enfant il peut voir grâce à sa foi le salut que Dieu lui a promis. Il a reçu la lumière et cette lumière ne vient pas de lui mais bien de l’enfant qu’il contemple. Ses attentes, ses projections ont laissé la place à la réalité, bien plus déroutante que ce qu’il avait prévu, bien plus mystérieuse aussi.
A vue humaine, comment ne pas s’interroger sur le plan de Dieu quand on nous annonce que le Sauveur est ce petit enfant. Bien plus tard les apôtres aussi seront confrontés à cette même épreuve. Comment Jésus peut-il vaincre alors qu’il vient de mourir sur une croix comme un criminel ? Dans les deux cas, nous sommes appelés à regarder le Christ, et à dépasser le regard humain que nous voudrions poser sur lui. Non pas pour le rejeter ou le nier mais pour aller au-delà et accepter ce qu’il veut pour nous, dans notre vie de tous les jours.
Et la prière d’aujourd’hui nous montre qu’il nous appelle tous à être ses fils et ses filles.
Être patient, confiant en Dieu comme ses fils et ses filles, attendre vraiment de lui en acceptant ce qu’il veut pour nous quotidiennement, même si c’est en dehors de nos plans. Voilà ce à quoi nous sommes invités aujourd’hui. Et ne jamais penser que le Père ne va pas donner ce qu’il y a de bon pour nous. Comme a dit Jésus lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ? Si donc vous, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent !