Calendrier d’Avent
MÉDITATION
L’avènement du Sauveur ou le renouvellement de toute chose
Enseigner, proclamer, guérir, purifier, expulser le mal, ressusciter… voilà qui donne le ton de l’Evangile de ce jour. Par ces verbes, Saint Matthieu décrit ce qu’il pouvait constater de l’action du Christ au milieu des hommes. L’Evangile d’aujourd’hui semble déborder de toute part de cette effusion de vie qui jaillit de la personne du Christ. Il nous montre le Christ comme accomplissant le temps de la restauration de toute chose, du renouvellement de tout ce qui fut abîmé par le péché, le temps de la recréation. C’est précisément cela que nous attendons avec Espérance pendant ce temps de l’Avent.
Nous pourrions nous demandez : Pourquoi Dieu agit-il ainsi à notre égard ? Les hommes ne sont-ils pas si souvent indifférents (ou même ingrats) à son égard ? Saint Matthieu nous en donne la raison : “Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.” Ainsi Dieu constate nos errances, il voit notre indigence. Il regarde, du haut du ciel, l’humanité abîmée par l’œuvre du péché en nous et entre nous. En face de notre misère, Dieu éprouve de la compassion, et c’est à cause de cette compassion que, bientôt, il se fera homme, qu’il assumera notre vie, ses joies et ses peines, qu’il terrassera l’œuvre de mort du péché par sa passion et sa mort sur la croix et qu’il redonnera vie à toute chose par sa résurrection. La naissance de l’enfant de Bethléem marque la naissance d’une ère nouvelle, celle du triomphe de la vérité sur l’erreur, de la lumière sur les ténèbres, de la vie sur la maladie et la mort, du bien sur le mal, de l’amour sur la haine. Dieu n’a pas l’intention de se laisser vaincre par l’œuvre du mal dans le monde et en chacune de nos vies. “Il parcourt toutes les villes et les villages” nous dit l’Evangile, c’est-à-dire qu’il cherche les moindres recoins de nos vies, de nos psychologies, de nos relations, de nos familles, pour les guérir, les purifier, les fortifier. Et rien ne peut l’en empêcher car, comme dit le psaume de ce jour, “Il est grand, il est fort, notre Maître”.
En ce temps de préparation à la naissance du sauveur, et en reprenant les termes de l’Evangile, laissons-nous instruire par la sagesse éternelle, par une écoute renouvelée de la Parole de Dieu; laissons-nous guérir de toute blessure que le péché a pu nous infliger; laissons-nous purifier par l’amour que Dieu veut nous donner, afin d’avoir un cœur disposé à le recevoir bientôt parmi nous, en nous; laissons-le redonner vie à toutes les zones sombres et asséchées de nos vies car, comme dit encore le psaume : Le Seigneur vient “rebâtir et rassembler. Lui qui guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures, qui élève les humbles et rabaisse jusqu’à terre les impies”.
Saint Paul dira : “Là où le péché a abondé, la grâce à surabondé”. Ainsi, avec une ardeur renouvelée et une Espérance joyeuse, nous pouvons nous écrier avec le psaume : “il est bon de fêter notre Dieu, il est beau de chanter sa louange !”