Calendrier d’Avent
MÉDITATION
Jésus s’attarde pour nous apprendre à aimer
Dans cette première semaine d’Avent, l’Église nous propose de méditer le deuxième avènement du Christ à la fin des temps. Pour cet effet, la liturgie nous présente chaque jour des textes eschatologiques tirés du livre d’Isaïe. Aujourd’hui, nous entendons qu’en ce jour-là, les sourds entendront, les aveugles verront et les malheureux exulteront en Dieu, le Saint d’Israël (cf. Is 29,18-19). Bref, il n’y aura plus de souffrance, parce qu’il n’y aura plus de péché.
Si nous croyons vraiment à la vie éternelle, nous devrions toujours être remplis d’une joie profonde dans l’espérance de l’obtenir un jour. En effet, pour ceux qui vivent dans le Christ, la vie éternelle a déjà commencée. Pour les fidèles du Seigneur, la mort corporelle ne veut pas dire que la vie est enlevée, mais seulement changée, comme le dit la première préface de messes des défunts.
Cependant, après presque deux mille ans, nous attendons toujours le retour du Seigneur dans cette vallée de larmes, marquée par le péché et la souffrance. Et quand nous sommes débordés par des épreuves comme la pauvreté, la maladie ou la perte de proches, ou tout simplement par la monotonie de la vie quotidienne, il arrive facilement que nous vivons comme si nous n’avions pas cette espérance en la vie éternelle. Nous pouvons bien des fois nous demander pourquoi le Seigneur s’attarde tellement et permet toute cette souffrance.
Pour répondre à cela, il faut d’abord se rappeler que la joie du ciel consiste principalement dans le fait d’être capable d’aimer Dieu et notre prochain de manière désintéressée. Dieu trouve sa joie en faisant le bien pour nous, les hommes qu’il aime. Et le plus grand bien qu’il peut nous faire, c’est de nous permettre d’aimer comme il nous aime. C’est pourquoi le dernier commandement de Jésus à ses apôtres, qui résume tout, est le suivant : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » (Jn 15, 12).
Mais pour apprendre à aimer Dieu et le prochain gratuitement, il est nécessaire que notre amour soit purifié par des épreuves. Si nous faisons seulement le bien pour les autres quand nous sommes sûrs de recevoir quelque chose en retour, ce n’est pas de l’amour mais du commerce. Et si nous faisons seulement la volonté de Dieu quand cela est facile et agréable, il est difficile de savoir si nous n’aimons pas seulement les cadeaux de Dieu plutôt que le Dieu des cadeaux. À Noël, nous ferons mémoire du fait que « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » (Jn 3, 16). Inspirés par cet amour infini que Dieu a pour nous, nous pouvons demander sa grâce pour être capable de l’aimer en retour, même dans les épreuves. Le fruit sera un amour plus pur et une joie plus profonde.
Pour un enfant, il est normal pendant le temps d’Avent de se réjouir des cadeaux qu’il espère recevoir de ses parents à Noël. Cela le rassure que ses parents l’aiment et veulent son bien. Mais quand il grandira, il réalisera que c’est une encore plus grande joie de donner des cadeaux aux autres pour les réjouir, sans rien attendre en retour, si ce n’est qu’un simple « merci ».
Résolution : Je prépare un cadeau ou une carte de Noël à quelqu’un qui ne l’attend pas mais qui en serait touché.