Calendrier d’Avent
MÉDITATION
La préparation de la crèche
En ce jeudi de la première semaine de l’Avent, entrons de nouveau dans une petite méditation pour préparer nos cœurs à Noël, pour préparer nos cœurs à la venue du Sauveur dans nos cœurs, dans nos foyers, dans nos lieux de travail, dans notre société… Bref , pour préparer la venue du Sauveur dans ce monde. Aujourd’hui, nous voulons le faire par un moyen simple que j’aimerais vous partager. Quand j’étais petit, ma mère mettait pour l’Avent dans la chambre où nous faisions la prière du soir en famille, la petite mangeoire de notre crèche. Cette mangeoire était encore vide. Nous savions qu’elle était destinée à recevoir l’enfant Jésus le jour de Noël. Mais la mangeoire, telle qu’elle se trouvait à l’aube de l’Avent dans notre coin de prière, ne pouvait pas accueillir l’enfant Jésus. Elle était toute dépouillée, l’enfant Jésus aurait dû être couché sur la surface dure et froide de son bois. Ma petite sœur, alors encore bébé, étant déjà endormie à nos côtés dans son petit lit chaud et tendre, nous comprenions vite qu’il fallait aménager la mangeoire, si nous voulions que l’enfant Jésus puisse bien y dormir. À cet effet, notre Maman avait mis à côté de la crèche une bonne réserve de foin. Chaque soir alors, au début de la prière, elle nous faisait passer en revue notre journée. Et si on pensait avoir fait une bonne œuvre, avoir supporté quelque chose de pénible avec patience, avoir été courageux dans une situation difficile et ainsi de suite, on avait le droit de mettre une tige de foin dans la mangeoire. Au début ces petites tiges ne semblaient pas suffisantes pour rendre moelleuse et chaude cette petite mangeoire pour l’enfant Jésus, mais au fil des jours elle se remplissait de plus en plus. À la fin de l’Avent, Noël approchant, nous étions finalement tout fiers de pouvoir donner une mangeoire bien préparée pour l’enfant Jésus à notre Papa pour l’installation de la crèche.
Même si aujourd’hui je n’ai plus de petite mangeoire dans ma chambre, cet exercice a marqué ma foi et détermine toujours ma manière de préparer mon cœur à Noël. Avec ou sans mangeoire en bois, nous pouvons tous faire cet exercice avec notre cœur. Chaque soir, nous pouvons prendre un petit moment de prière où nous présentons à Jésus les petites œuvres que nous avons réussies à faire avec sa grâce. Nous pouvons lui présenter nos combats avec les petites victoires que, grâce à son aide, nous avons réussi à remporter. Mais surtout, nous pouvons lui donner nos misères, nos péchés, toutes nos limites et frustrations. Car en fin de compte nous savons bien, que ce n’est pas nous qui sauvons l’enfant Jésus, mais c’est lui qui vient nous sauver. Il vient nous sauver par sa miséricorde. À elle, nous ouvrons nos cœurs par l’amour que nous mettons dans nos actions, mais surtout par la confiance. Notre confiance en sa miséricorde, en sa grandeur, en sa générosité. Dieu est grand !