Grand calme du samedi saint !
Un jour étonnant et silencieux, où la liturgie de l’Eglise se retire. Pas de messe, pas d’évangile à méditer. Si vous vous rendez sur le site internet www.aelf.org, où l’on trouve chaque jour les passages de l’Ecriture que l’Eglise nous donne à méditer, vous trouverez cette sobre mention : « LE SAMEDI SAINT, L’EGLISE DEMEURE AUPRÈS DU TOMBEAU DANS LE SILENCE »… Comme pour laisser place au grand mystère : le Christ, notre Dieu, s’est abaissé jusqu’à la mort. Il a vécu une expérience authentique de la mort. Son corps désormais repose au tombeau, dans le silence.
Mais ce jour est aussi celui du grand mystère de la descente du Christ aux enfers. Quel est ce mystère, que nous confessons dans la prière du Credo ? Pendant que son corps repose au tombeau, en son âme déjà glorifiée, Jésus rend visite aux âmes de tous ceux qui, endormis dans la mort, attendent la délivrance. C’est une véritable visitation, pleine de la lumière de Dieu.
Saint Thomas d’Aquin nous livre une belle méditation de ce mystère, dans son commentaire du Credo. Il en tire notamment une leçon pour nous-mêmes : la visitation du Christ aux enfers est pour nous un exemple d’amour. Car nous pouvons, nous aussi porter, secours aux âmes de nos défunts – par la prière, le jeûne, des messes célébrées à leur intention, ou encore des actes de charité. C’est là un bel acte de foi au Christ !
Vianney