Samedi 21 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »
Le pharisien qui prie debout dans le Temple n’est pas juste. Jeûner deux fois par semaine, payer la dîme, n’est pas le cœur de la Loi du Seigneur ! La Loi donnée au Sinaï est basée sur l’écoute du Seigneur (Dt. 6, 4-8) et sur l’amour du Dieu et du prochain (Lv. 19, 18). Ces préceptes, que le pharisien lance à la face du Seigneur, devraient être l’expression débordante de la charité reçue de sa rencontre avec Dieu… Ils ne lui sont qu’un faire-valoir, le masque de sa comédie dans Temple. Si ce portrait du pharisien nous met en garde contre nos illusions de sainteté et nos jugements sur le prochain – Dieu seul sonde les reins et les cœurs, l’Evangile lui nous invite à faire encore un pas de plus. Plus profondément, le Maître nous invite aujourd’hui à contempler en nous le Pharisien et le Publicain, à voir en nous le faussaire et le pécheur. Un seul homme descend du Temple : celui qui s’est converti ! Lui seul a fait de sa vie un sanctuaire pour le Seigneur par sa conversion. Que Jésus nous montre par là où nous péchons, car “c’est un grand péril que de faire à Dieu la guerre avec les talents qu’il nous a donnés” (Saint Louis, roi de France).
Yann
Si elle se présente, acceptons une remarque déplaisante sans état d’âme.