Lundi 2 mars
Méditation de Carême
Méditation de Carême
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
“Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
Alors les justes lui répondront :
“Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison…
Quand sommes- nous venus jusqu’à toi ?”
Et le Roi leur répondra :
“Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.”
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
“Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
Alors ils répondront, eux aussi :
“Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?”
Il leur répondra :
“Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »
Cet évangile est cher au cœur des séminaristes car il est lu le jour de la Saint-Martin, le 11 novembre. Après avoir partagé son manteau à la porte d’Amiens, le Christ lui apparaît dans son sommeil, et lui déclare “Martin encore catéchumène m’a couvert de son manteau”.
Ce récit illustre la volonté du Seigneur de s’identifier en tout point avec l’assoiffé, l’étranger, le malade, le prisonnier… avec tous ceux qui souffrent. Cela n’est pas une métaphore : en étant crucifié, Jésus-Christ est vraiment descendu au plus bas, rejoignant tous les hommes à la dignité bafouée, de tous les lieux et de tous les temps. Son humanité n’est pas vaine : il a connu sur la terre le rejet, le mépris, la souffrance, la haine, la douleur, la déréliction corporelle, la mort, et même la mise au tombeau.
Nous-même, en toute personne souffrante, nous pouvons poser un acte de foi et reconnaître le Christ. Et lorsque nous posons un geste de miséricorde, nous sommes agissons comme Véronique, qui vint en aide au Christ sur son chemin de croix. Croyons que le même don fait à Véronique sera fait aux miséricordieux : recevoir une “vraie image” de la Face souffrante et glorieuse du Seigneur (Véronique = vera ikona, vraie icône).
Je cherche un petit geste de miséricorde, tout simple, à faire dans la journée, et décide de le faire avec amour (dire bonjour, proposer un verre d’eau…)